Se choper a Strasbourg (2/8)- Strasbourg a vecu sa 15e “marche des visibilites” en juin 2018, mais elle manque encore de lieux de rencontres ainsi que socialisation pour la communaute LGBT. Les gays et les lesbiennes strasbourgeois ont un peu de mal a se trouver, et Di?s Que c’est le cas, ils et elles doivent vivre leurs relations a l’epreuve de l’homophobie ordinaire, qui n’epargne pas la capitale alsacienne.
Strasbourg a beau s’etre auto-proclamee capitale de l’amour, tout le monde n’y voit pas forcement son compte. Pour ceux et celles qui se reconnaissent dans la communaute LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Trans), c’est souvent plus facile de se sentir a l’aise dans des lieux “communautaires” ou des endroits dits “safe”, c’est-a-dire ou l’on se sent en marketing.
Des endroits qui manquent a Strasbourg, qui figure pourtant parmi des dix plus belles villes de France, mais qui ne propose limite que des lieux d’habitues, principalement destines aux hommes gays. Certaines se rappellent du bar So Divine, pres des Halles, un des rares lieux pour femmes lesbiennes et bisexuelles, qui possi?de ferme en 2014. L’arrivee du Spyl, un “bar-club” de l’Esplanade, en decembre 2015, a un brin change la donne, avec un vrai lieu identifiable et ouvert a toutes et tout le monde, une ambiance boite de nuit, ainsi, des soirees “girl power” et “drag”.
Peu de lieux festifs, surtout Afin de les femmes
Sophie a 25 annees, elle est lesbienne et estime pourquoi pas que l’offre des lieux festifs est “plutot limitee”, si l’on n’est jamais un homme cisgenre (dont le genre correspond a celui assigne depuis Notre naissance, a Notre difference des personnes trans) :
“Il existe des lieux surtout Afin de des hommes gays, le Spyl, le Z Bar (rue de la Course), ou bien L’Oxydo Sauna (place Clement), en revanche, il n’y a pas vraiment de lieux de rencontres pour les gens transgenres, lesbiennes ou queer. Apres, en allant au Spyl, disons qu’il y a un brin plus de chance de rencontrer des meufs qui aiment les meufs… Il faut ouvrir bien le regard pour nos voir parmi la foule de gays !”
Cette disparite hommes-femmes au sein de la communaute LGBT n’est pas nouvelle, d’apres Sophie :
“Comme dans beaucoup d’autres villes, meme a Paris, c’est i chaque fois le meme probleme, il y y a 1 lieu, voire 2, maximum, pour rencontrer des lesbiennes. A croire que les lesbiennes ne sortent pas…”
A Strasbourg, la marche des visibilites est un des rares moments festifs et public pur la communaute LGBT (Photo DL/Rue 89 Strasbourg/cc)
A Strasbourg, la marche des visibilites est un des rares moments festifs et public pur la communaute LGBT (Photo DL/Rue 89 Strasbourg/cc)
Juline, la vingtaine, auteure du blog “Libere·e” (i propos des thematiques LGBT), degote que la communaute gay a Strasbourg se compose plutot de differents groupes d’amis par-ci par-la, qui se forment pour “se retrouver” et “etre entendu que ce soit safe”. Un petit univers, d’apres elle, ou tout un chacun se connait :
“Des qu’on rencontre une nouvelle personne, c’est forcement l’ex de l’amie de telle connaissance…”
En fera, on doit chercher un peu pour voir qu’il y a deux lieux connus d’une communaute LGBT, qui ne s’affichent pas toujours comme tels, mais dont l’ambiance est ressentie tel accueillante, au restaurant Notre Ruche aux deux Reines pourquoi pas (rue de la Course), qui organise ponctuellement des evenements LGBT, ou au Salon de The Grand’Rue, cafe a l’ambiance cosy qui affiche 1 petit drapeau arc-en-ciel concernant sa vitrine.
Le milieu associatif a la rescousse
C’est aussi plutot du cote associatif que des jeunes femmes se tournent pour rencontrer de nouvelles personnes et nouer des relations amicales ou amoureuses. Sophie a ete benevole pendant trois ans a Notre Station, le centre LGBT de Strasbourg (rue des ecrivains), ainsi, elle raconte que c’est un lieu lequel pourra jouer un grand role dans la sociabilite queer et lesbienne des rues, mais aussi nourrir un certain militantisme :
“On organise des soirees en non-mixite pour favoriser la prise de parole entre les minorites sexuelles ainsi que genres. Un coup avec mois a lieu le “cafe cocoon” qui est un espace de discussion reserve a toutes les individus transgenres, genderfluides, et non-binaires (qui ne se reconnaissent nullement dans la binarite homme-femmes, NDLR). Il y aussi https://besthookupwebsites.org/fr/rencontres-divorcees/ les “soirees libre a elleux”, reservees aux filles, trans, genderfluides ou non-binaires, Afin de discuter librement de sujets sans devoir justifier, ou minimiser les vecus concernant les violences sexistes et les LGBTphobies. On se donne d’la force et des outils mutuellement pour lutter contre des oppressions du systeme patriarcal dans un esprit convivial et festif.”
Elle signale aussi que le Centre LGBT organise regulierement des evenements plus ouverts et grands publics :
“A noter qu’il y a certains fois des evenements ponctuels pour rassembler la communaute queer plus largement, comme le festival feministe et queer « Subversion : nom feminin » (au mois de mars) ou, pour nos lesbiennes, les bals lesbiens organises via l’association la Nouvelle Lune (une association feministe et lesbienne, NDLR) (le dernier en date etait au mois de mai), ou encore la marche des visibilites qui a lieu un coup dans l’annee, debut juin.”
La Station, Centre LGBTI de Strasbourg, organise regulierement des activites, surtout des soirees non-mixtes (Photo DL/ Rue 89 Strasbourg/ cc)